Neem Himalaya Herbals antifongique miracle

Neem Himalaya Herbals antifongique miracle

Le neem (Azadirachta indica), appelé aussi margousier ou lilas des Indes, est connu en Inde depuis des siècles pour ses nombreuses vertus curatives. Baptisé parfois arbre aux merveilles ou arbre-pharmacie du village, le neem contient de nombreuses substances avec des activités anti-inflammatoires, antibactériennes ou immunostimulantes. Les premiers textes médicaux en sanskrit font référence aux effets bénéfiques de ses fruits, de ses graines, de son huile, de ses feuilles, de sa racine ou de son écorce. Chacun d’eux est utilisé depuis des siècles par la médecine ayurvédique pour traiter divers problèmes de santé. Par ailleurs, dans les régions où il a été plus récemment introduit, en Amérique du sud et en Afrique tropicale, sa réputation de soulager différents troubles n’est déjà plus à faire

Aujourd’hui, l’usage du neem le mieux établi et le plus largement reconnu s’appuie sur ses qualités d’antiseptique général. Des préparations à base d’extraits de neem ont démontré leur efficacité contre toute une série de maladies de peau, de plaies ou de brûlures infectées. Ses feuilles, appliquées sous forme de cataplasmes ou de décoctions, sont également recommandées dans les cas de furoncles, d’ulcères ou d’eczémas. L’huile est utilisée, quant à elle, pour les pathologies cutanées comme les scrofules, les ulcères indolents ou l’herpès.

Ses qualités de traitement contre un grand nombre d’autres problèmes de santé ont également été revendiquées mais n’ont pas encore été confirmées de façon indépendante par des essais contrôlés. Malgré tout, des indications intéressantes laissent supposer que le neem puisse être, dans le futur, beaucoup plus largement utilisé.
Ces pistes prometteuses mais non confirmées incluent des traitements anti-inflammatoires, hypotenseurs ou antiulcéreux.

L’usage traditionnel du neem en Inde

Au temps où les Veda furent composés, le neem était appelé «Sarva Roga Nivarini», ou «celui qui peut guérir toutes les affections et les maladies», et est toujours considéré comme tel plusieurs siècles après. L’arrivée des colonisateurs portugais, britanniques et français sur le sous-continent indien a conduit à l’abandon de certaines pratiques traditionnelles comme celles d’utiliser les feuilles de neem pour protéger les stocks de récoltes et de grains au profit de techniques plus modernes. Mais l’usage du neem est resté profondément ancré dans les mentalités indiennes et aujourd’hui, outre l’usage qui en est fait dans le traitement de différentes maladies, il entre toujours dans la composition de pâtes dentifrice, de savons, de sacrements et d’aliments pour des millions d’Indiens.

Les premiers travaux sur un possible usage commercial du neem ont été réalisés par l’Institut indien des sciences au Bangalore pendant les années 1920. Jusqu’en 1933, le gâteau de neem (la matière pressée dont on a extrait l’huile) était utilisé pour fertiliser les champs de cannes à sucre et tenir les termites à l’écart..

Le Mahatma Gandhi croyait fermement en la valeur bénéfique du neem. Il conduisait des réunions de prières à l’ashram Sabarmati sous un arbre de neem et un chutney de feuilles de neem faisait partie de son alimentation quotidienne.

Une activité antifongique et antibactérienne

Traditionnellement, dans la médecine ayurvédique, l’huile de graines de neem, des extraits aqueux de feuilles de neem, de la poudre de feuille de neem ou la fumée de feuilles sèches de neem en train de brûler sont utilisés en Inde pour prévenir et traiter les maladies fongiques.

Les extraits de feuilles de neem, l’huile de neem ont montré leur efficacité contre certains champignons qui infectent l’organisme humain. De tels champignons constituent un problème grandissant et sont difficilement contrôlés par des fongicides synthétiques. Ainsi, une étude de laboratoire1 a montré l’efficacité d’une préparation à base de neem sur des cultures de 14 champignons courants, incluant des membres des familles des :

      – Trichophyton, le champignon du «pied-d’athlète» qui infecte les cheveux et les ongles ;

 

      – Epidermophyton, un «herpès» qui envahit la peau et les ongles des pieds ;

 

      – Microsporum, un herpès qui envahit les cheveux, la peau et, plus rarement, les ongles ;

 

      – Trichosporon, un champignon du système gastro-intestinal ;

 

      – Geotrichum, un champignon similaire à une levure, responsable d’infections des bronches, des poumons et des membranes mucosiques ;

 

    – Candida, un champignon similaire à une levure que l’on trouve dans la flore mucosique normale, mais qui peut devenir incontrôlable et être alors source de lésions dans la bouche, le vagin, sur la peau, sur les mains et les poumons.

L’huile extraite des feuilles, des graines et de l’écorce de neem exerce une action antibactérienne à large spectre contre les micro-organismes à Gram négatif ou Gram positif incluant M. tuberculosis et des souches résistantes à la streptomycine2. Dans des essais, elle inhibe des bactéries pathogènes incluant :

      – Staphylococcus aureus

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      , dont de nombreuses souches sont maintenant résistantes à la pénicilline et à d’autres antibiotiques, expliquant la fréquence de l’apparition d’infections à staphylocoques dans les hôpitaux ;

 

      – Salmonella typhosa

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    . Cette bactérie qui vit dans les aliments et l’eau est responsable de la fièvre typhoïde et d’une variété d’infections incluant des empoisonnements du sang et des inflammations de l’intestin.

In vitro, elle inhibe des bactéries comme Vibrio cholerae, Klebsiella pneumoniae, M. tuberculosis ou M. pyogenes5. Plus récemment, l’activité antibactérienne de l’huile de graines de neem a été évaluée contre 14 souches de bactéries pathogènes6. Mais tout comme les antibiotiques, l’activité antibactérienne du neem est limitée et certaines souches de bactérie lui résistent.

Soins et traitement des dents

En Inde et en Afrique, des millions de gens utilisent chaque jour des brindilles comme brosses à dents. Pour nombre d’entre eux, les brindilles sont en neem. Les dentistes ont soutenu cette pratique ancienne constatant qu’elle prévenait efficacement la maladie parodontale7.

Une étude a examiné les effets inhibiteurs d’un extrait aqueux de tige de neem sur l’agrégation, la croissance et l’adhérence de bactéries sur l’hydroxyapatite ainsi que sur la production de glucans insolubles (dérivés insolubles de glucose) susceptibles d’affecter, in vitro, la formation de la plaque dentaire. Les résultats ont montré que l’extrait de neem inhibait la synthèse de glucans insolubles et pouvait réduire la capacité de certains streptocoques à coloniser la surface des dents8. L’efficacité d’un extrait de feuilles de neem contre la formation de la plaque dentaire a été évaluée chez un groupe d’hommes âgés de 20 à 30 ans pendant une période de six semaines. L’étude clinique a comparé l’efficacité d’un gel dentaire contenant un extrait de feuilles de neem à celle d’un bain de bouche à la chlorhexidine. Les résultats de l’étude suggèrent que le gel contenant l’extrait de neem a significativement réduit l’index de la plaque dentaire et le nombre de bactéries9.

Des propriétés antivirales

Certains composants du neem démontrent une capacité unique à cerner les virus, les empêchant ainsi de provoquer des infections. Le neem inhibe également la réplication des virus en interférant avec la surface des cellules.
Des études pharmacologiques soutiennent le fait que les feuilles de neem auraient des propriétés antivirales. Bien que ce ne soient que des résultats préliminaires non confirmés, ils sont intéressants. Aux États-Unis, des extraits aqueux de feuilles de neem ont montré qu’ils inhibaient de façon faible à modérée l’ADN polymérase du virus de l’hépatite B10. En Allemagne, un extrait alcoolique de neem s’est montré efficace contre le virus de l’herpès11. Les effets antiviral et virucide d’un extrait alcoolique de feuille de neem ont été démontrés sur les virus Coxsackie de groupe B12. In vitro, il inhibe la formation de la plaque de différents types antigéniques du virus Coxsackie B à la concentration de 1 mg/ml.

Une activité antioxydante démontrée

L’activité antioxydante d’extrait de graines de neem a été démontrée in vivo au cours de la germination d’une plante. Sur des rats mâles chez lesquels un stress oxydant était induit par un puissant carcinogène hépatique, un prétraitement avec un extrait alcoolique de feuilles de neem diminuait la concentration de lipides peroxydés. Une autre étude a été menée chez des souris albinos mâles par la même équipe de chercheurs. Un extrait alcoolique de feuilles de neem réduisait la peroxydation lipidique et stimulait l’activité antioxydante liée à la glutathion peroxydase13.

Des effets bénéfiques sur des maladies inflammatoires

Le neem est utilisé dans le traitement des rhumatismes et de l’arthrite aussi bien que dans d’autres maladies inflammatoires. De nombreux travaux de recherches ont montré les propriétés anti-inflammatoires du neem14. D’autres ont montré que l’un de ses principes actifs, la nimbidin, extrait de ses graines, exerçait une action bénéfique sur l’arthrite et sur l’inflammation. L’action anti-inflammatoire du neem se traduit par différents types d’activités contre l’inflammation aiguë ou chronique. La forte inhibition de l’inflammation immédiate et aiguë provoquée par le neem suggère qu’il prévient la libération de substances neurochimiques induisant l’inflammation comme des prostaglandines. Une étude a effectivement montré qu’un extrait de feuilles de neem inhibait plus efficacement les prostaglandines que ne le faisait l’aspirine15.

Un effet hépatoprotecteur

Des recherches ont montré qu’un extrait aqueux de feuilles de neem offrait une protection contre la nécrose hépatique induite chez des rats par du paracétamol. Les niveaux élevés d’AST, d’ALT et de GGT, indicateurs de lésions du foie, ont été significativement diminués par l’administration de l’extrait aqueux de feuilles de neem16. L’effet antiulcère d’un extrait aqueux de feuilles de neem a été examiné chez des rats exposés au stress ou à qui l’on avait fait ingérer de l’éthanol. L’extrait a été administré à des doses de 10, 40 ou 160 mg de feuilles par kg de poids en une fois ou par une série de cinq doses en prétraitement. Le neem a réduit de façon dose-dépendante la sévérité de l’ulcère gastrique chez les rats soumis au stress et a également diminué les lésions provoquées par l’éthanol sur la muqueuse gastrique. L’extrait semble prévenir la dégranulation des mastocytes et augmenter les quantités de mucus gastrique chez les animaux stressés. Cela pourrait expliquer, au moins en partie, le mode d’action antiulcère du neem17. En laboratoire, on a montré qu’un extrait aqueux d’écorce de neem avait une puissante activité antiulcère et de sécrétions antiacides18.

Une activité hypoglycémiante

Un extrait aqueux de feuilles de neem diminuait de façon significative les niveaux de la glycémie et prévenait l’hyperglycémie induite par le glucose19. Administré par voie orale, un extrait aqueux de feuilles de neem provoquait une hypoglycémie chez des rats en bonne santé et une diminution de la glycémie chez des rats avec un diabète induit de façon expérimentale20.
L’effet hypoglycémiant de l’extrait de feuilles de neem pourrait être dû à la présence d’un flavonoïde, la quercétine.

Neem et malaria

La malaria est une des fièvres les plus fréquentes en Inde et sous les tropiques. L’extrait de feuilles de neem est prescrit depuis des temps immémoriaux pour traiter la malaria par les praticiens indiens de la médecine ayurvédique. Des feuilles séchées sont utilisées en tisane par les populations du Niger et d’Haïti pour soigner cette maladie.

La recherche a montré que le neem est toxique pour les parasites de la malaria et qu’il peut réduire la fièvre dont souffrent les patients atteints de cette maladie. Des extraits aqueux ou alcooliques de feuilles de neem ont montré leur efficacité contre le parasite P. falciparum.

Des travaux en Inde ont rapporté que des composants d’un extrait alcoolique de feuilles et de graines de neem étaient efficaces contre des souches de parasites de la malaria sensibles ou résistantes à la chloroquine21. Les différents extraits testés réprimaient la croissance des parasites en 72 heures.

Bien que ces résultats ne soient que préliminaires, ces données indiquent une ligne de recherche intéressante. Il faut noter que si les extraits de neem combattent efficacement les parasites de la maladie, on n’a jamais montré qu’ils étaient capables de prévenir le développement de l’infection dans l’organisme.

Une activité anticancéreuse

En Inde et dans le Sud-Est asiatique, les praticiens de la médecine ayurvédique ont utilisé avec succès le neem pour réduire des tumeurs. Des études montrent une activité anticancéreuse d’extraits aqueux de feuilles de neem. Des rapports ont examiné l’utilisation d’extraits de neem pour traiter des patients souffrant de différentes formes de cancer22.

L’effet anticancéreux de deux doses différentes (250 et 500 mg par kg de poids) d’un extrait alcoolique de feuille de neem a été étudié sur des souris chez lesquelles des cancers avaient été chimiquement induits. Les résultats ont montré que les deux doses d’extrait de feuilles de neem réduisaient l’incidence des tumeurs23.


Références :
1- Khan and Wassilew, 1987.
2- Chopra, Gupta and Nair, 1952.
3- Schneider, 1986.
4- Patel et Trivedi, 1962.
5- Satyavatu, Raina and Sharma, 1976.
6- Baswa, Rath, Dash et al., 2001.
7- M. Elvin-Lewis, 1980.
8- Wolinski et al., 1996.
9- Pai MR et al., 2004.
10- Informations de D .W. Unander.
11- Information de H. Schmutterer.
12- Badam, Koshi and Bedekar, 1999.
13- Subapriya et al., 2004.
14- Okpanyi, 1981.
15- Okpako, 1977.
16- Bhanwra et al., 2000.
17- Garg et al., 1993.
18- Bandyopadyay, 1998.
19- Murty et al., 1978.
20- El-hawary et al., 1990.
21- Badam et al., 1987.
22- Hartwell, 1982.
23- Dasgupta et al., 2004.